Dubai Telegraph - Des "dégâts pour longtemps": en Amazonie équatorienne, l'éternelle malédiction du pétrole

EUR -
AED 4.317791
AFN 77.005164
ALL 96.202449
AMD 448.772549
ANG 2.104994
AOA 1078.125037
ARS 1690.956857
AUD 1.77062
AWG 2.119216
AZN 2.012494
BAM 1.956581
BBD 2.367245
BDT 143.637346
BGN 1.956721
BHD 0.443179
BIF 3487.154045
BMD 1.175709
BND 1.515305
BOB 8.151254
BRL 6.366001
BSD 1.175369
BTN 106.599559
BWP 15.523065
BYN 3.437272
BYR 23043.904009
BZD 2.363844
CAD 1.618781
CDF 2645.345799
CHF 0.935547
CLF 0.027402
CLP 1074.98592
CNY 8.285518
CNH 8.279157
COP 4490.998235
CRC 587.934726
CUC 1.175709
CUP 31.156299
CVE 110.740688
CZK 24.319725
DJF 208.947381
DKK 7.469558
DOP 74.481007
DZD 152.330677
EGP 55.758492
ERN 17.635641
ETB 182.293807
FJD 2.680026
FKP 0.879723
GBP 0.878508
GEL 3.168536
GGP 0.879723
GHS 13.526575
GIP 0.879723
GMD 86.417538
GNF 10216.91415
GTQ 9.003595
GYD 245.900264
HKD 9.149664
HNL 30.814999
HRK 7.533994
HTG 154.001483
HUF 384.613371
IDR 19578.265445
ILS 3.777378
IMP 0.879723
INR 106.727547
IQD 1540.179299
IRR 49509.122688
ISK 148.186181
JEP 0.879723
JMD 187.834991
JOD 0.833569
JPY 182.082704
KES 151.56071
KGS 102.815773
KHR 4707.540683
KMF 493.798125
KPW 1058.138081
KRW 1726.893581
KWD 0.360696
KYD 0.979483
KZT 606.222027
LAK 25471.743824
LBP 104460.550011
LKR 363.425093
LRD 208.39452
LSL 19.763274
LTL 3.471564
LVL 0.711175
LYD 6.372759
MAD 10.795951
MDL 19.839752
MGA 5302.448984
MKD 61.562247
MMK 2468.126608
MNT 4168.907096
MOP 9.422042
MRU 46.734885
MUR 54.023346
MVR 18.105958
MWK 2042.206891
MXN 21.140372
MYR 4.815115
MZN 75.096806
NAD 19.763664
NGN 1707.249917
NIO 43.151482
NOK 11.923439
NPR 170.559094
NZD 2.032008
OMR 0.452067
PAB 1.175369
PEN 3.963909
PGK 5.000585
PHP 69.175805
PKR 329.492369
PLN 4.218075
PYG 7894.151648
QAR 4.280727
RON 5.092467
RSD 117.387541
RUB 93.451775
RWF 1707.130032
SAR 4.411311
SBD 9.593841
SCR 16.471615
SDG 707.180049
SEK 10.913599
SGD 1.515913
SHP 0.882087
SLE 28.275401
SLL 24654.042324
SOS 671.917518
SRD 45.394351
STD 24334.810588
STN 24.925039
SVC 10.284106
SYP 12999.444626
SZL 19.764075
THB 36.999234
TJS 10.807507
TMT 4.114983
TND 3.423079
TOP 2.830826
TRY 50.201733
TTD 7.977185
TWD 36.850726
TZS 2918.68742
UAH 49.680534
UGX 4186.67148
USD 1.175709
UYU 46.058388
UZS 14255.4766
VES 314.431424
VND 30944.671097
VUV 142.410896
WST 3.263161
XAF 656.218988
XAG 0.018381
XAU 0.000273
XCD 3.177413
XCG 2.118246
XDR 0.81758
XOF 656.637422
XPF 119.331742
YER 280.347792
ZAR 19.732136
ZMK 10582.788909
ZMW 27.238875
ZWL 378.577943
  • AEX

    6.2000

    945.77

    +0.66%

  • BEL20

    20.4400

    5006.48

    +0.41%

  • PX1

    56.4800

    8124.88

    +0.7%

  • ISEQ

    118.3400

    12981.2

    +0.92%

  • OSEBX

    4.2700

    1647.08

    +0.26%

  • PSI20

    73.6100

    8075.16

    +0.92%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -152.1700

    4134.41

    -3.55%

  • N150

    19.5900

    3715

    +0.53%

Des "dégâts pour longtemps": en Amazonie équatorienne, l'éternelle malédiction du pétrole
Des "dégâts pour longtemps": en Amazonie équatorienne, l'éternelle malédiction du pétrole

Des "dégâts pour longtemps": en Amazonie équatorienne, l'éternelle malédiction du pétrole

Des galettes dans l'eau, des tâches noirâtres et poisseuses sur le sable: sur les berges de la rivière Coca, les habitants constatent, impuissants, la pollution au pétrole aux abords de leur petit village de jungle de Puerto Maderos, en Amazonie équatorienne.

Taille du texte:

"Ces dégâts ne sont pas pour un ou deux mois, il faudra 20 ans" pour revenir à la nature d'avant: la complainte de Bolivia Buenano, commerçante de 40 ans, résume l'état d'esprit de cette communauté de 700 âmes, perdue dans la forêt.

Plus personne ne peut "se baigner normalement dans la rivière, ni boire l'eau d'ici. Il n'y a plus de poissons, il n'y a plus rien", grommelle Bolivia, bottes de plastique jaunes aux pieds et combinaison bleu de travail.

Près de 6.300 barils de pétrole, soit plus d'un million de litres, se sont déversés plus en amont dans une réserve environnementale, à une centaine de kilomètres à l'est de la capitale Quito après la rupture d'un oléoduc en fin de semaine dernière.

L'OCP, l'entreprise qui opère le pipeline, affirme avoir "collecté et réinjecté 5.300 barils de pétrole dans le système", soit 84% du brut déversé. Le pétrole a été recueilli dans des bassins de rétention aménagés en urgence dans la zone de l'incident par des équipes d'ouvriers armés d'engins de terrassement.

Environ 21.000 m2 de la réserve Cayambe-Coca ont été touchés, une réserve qui abrite une grande variété de mammifères, d'oiseaux et d'amphibiens. Le brut s'est d'abord écoulé dans la rivière Quijos, puis dans la Coca, une rivière majeure de l'Amazonie qui elle-même se jette dans un fleuve, le Napo, selon le rapport officiel du ministère de l'Environnement.

Malgré les affirmations se voulant rassurantes de l'OCP, les traces de la marée noire s'étendent sur des kilomètres, dans cette zone de montagnes couvertes de jungles. Bien en aval, au bord de la Coca, en fait une large rivière aux allures de véritable fleuve, les pluies et la force du courant ont cependant déjà emporté le gros de la nappe.

Elle enchaîne en dénonçant le manque d'investissement de l'Etat dans ces provinces amazoniennes qui concentrent de grandes richesses pétrolières mais sont aussi les plus touchées par ces catastrophes écologiques à répétition.

- "Oubliés de Dieu" -

En mai 2020, dans cette même zone de Piedra Maderos, quelque 15.000 barils s'étaient déjà déversés dans trois rivières, dont la Coca, au cours d'un incident similaire: un oléoduc endommagé par des chutes de pierres provoquées par les fortes pluies qui s'abattent régulièrement sur cette région baignée d'eau.

Au fur et à mesure que les travaux de nettoyage progressent, des bouées en forme de gros boudins souillées de pétrole et des barils de déchets récupérés s'accumulent sur le sable.

Les ouvriers passent d'une rive à l'autre en bateau transportant des sacs de sable souillés de brut, qu'ils empilent ça et là en attendant de les évacuer. Ironie de la nature, des papillons tournent autour de ces déchets.

L'indignation se propage de bouche en bouche. "Nous sommes les oubliés de Dieu", fustige Rosa Capinoa, dirigeante d'une organisation de communautés indigènes (Fecunae) qui a accompagné l'AFP dans une tournée des zones touchées.

"Je sais que ce n'est pas quelque chose qui peut être récupéré du jour au lendemain, cela prendra beaucoup de temps (...). Regardez! Toute cette catastrophe naturelle est d'une grande tristesse".

L'OCP a approvisionné en eau potable les populations touchées, étant donné la probable contamination des sources.

"Le pétrole vient d'ici, de nos régions, et nous, en tant que communautés, nous ne profitons de rien. Juste de quelques bouteilles d'eau en plastiques et de réservoirs", dénonce Mme Capinoa.

"Nous sommes indignés car nous vivons cela tous les deux ou trois ans", ajoute Romel Buenaño, un agriculteur de 35 ans.

À Puerto Maderos, se souvient-il, la catastrophe de 2020 a mis fin à la pêche pendant des mois et tué la faune des îlots de Coca. "Le nettoyage ne mettra pas fin à la contamination", insiste-t-il.

F.Chaudhary--DT