Dubai Telegraph - Il y a 40 ans, le premier spationaute français s'envolait pour les étoiles

EUR -
AED 4.313468
AFN 77.598705
ALL 96.698386
AMD 447.792527
ANG 2.102883
AOA 1077.044807
ARS 1692.205144
AUD 1.764354
AWG 2.114155
AZN 2.001365
BAM 1.955767
BBD 2.361861
BDT 143.307608
BGN 1.955767
BHD 0.440693
BIF 3466.042156
BMD 1.17453
BND 1.514475
BOB 8.102865
BRL 6.365607
BSD 1.17268
BTN 106.04923
BWP 15.537741
BYN 3.457042
BYR 23020.795811
BZD 2.358461
CAD 1.617153
CDF 2630.948518
CHF 0.936843
CLF 0.027253
CLP 1069.11676
CNY 8.28573
CNH 8.284609
COP 4466.125466
CRC 586.590211
CUC 1.17453
CUP 31.125056
CVE 110.26316
CZK 24.276491
DJF 208.826515
DKK 7.472132
DOP 74.548756
DZD 151.60847
EGP 55.571073
ERN 17.617956
ETB 183.229742
FJD 2.668303
FKP 0.877971
GBP 0.880161
GEL 3.175767
GGP 0.877971
GHS 13.461775
GIP 0.877971
GMD 85.741137
GNF 10198.829794
GTQ 8.98185
GYD 245.335906
HKD 9.13421
HNL 30.873485
HRK 7.537789
HTG 153.707435
HUF 385.234681
IDR 19536.845016
ILS 3.785271
IMP 0.877971
INR 106.394254
IQD 1536.174363
IRR 49474.161194
ISK 148.465122
JEP 0.877971
JMD 187.756867
JOD 0.832789
JPY 182.856812
KES 151.217476
KGS 102.713135
KHR 4694.921647
KMF 492.719958
KPW 1057.073078
KRW 1732.32708
KWD 0.360233
KYD 0.977284
KZT 611.589793
LAK 25422.575728
LBP 105012.44747
LKR 362.353953
LRD 206.976546
LSL 19.78457
LTL 3.468083
LVL 0.710462
LYD 6.369894
MAD 10.78842
MDL 19.823669
MGA 5194.913303
MKD 61.548973
MMK 2466.304642
MNT 4164.85284
MOP 9.403343
MRU 46.930217
MUR 53.93488
MVR 18.092159
MWK 2033.466064
MXN 21.382371
MYR 4.812408
MZN 75.064681
NAD 19.78457
NGN 1706.088063
NIO 43.15928
NOK 11.906572
NPR 169.679168
NZD 1.992587
OMR 0.449462
PAB 1.17268
PEN 3.948134
PGK 5.054916
PHP 69.43241
PKR 328.640215
PLN 4.225315
PYG 7876.868545
QAR 4.273829
RON 5.092651
RSD 117.378041
RUB 93.579038
RWF 1706.771516
SAR 4.407078
SBD 9.603843
SCR 17.649713
SDG 706.484352
SEK 10.887784
SGD 1.517263
SHP 0.881202
SLE 28.335591
SLL 24629.319496
SOS 668.988835
SRD 45.275842
STD 24310.407882
STN 24.499591
SVC 10.260829
SYP 12986.570545
SZL 19.77767
THB 37.109332
TJS 10.77682
TMT 4.122602
TND 3.428143
TOP 2.827988
TRY 50.011936
TTD 7.957867
TWD 36.804032
TZS 2902.351563
UAH 49.548473
UGX 4167.930442
USD 1.17453
UYU 46.019232
UZS 14127.764225
VES 314.116117
VND 30897.196663
VUV 141.748205
WST 3.259888
XAF 655.946053
XAG 0.018958
XAU 0.000273
XCD 3.174228
XCG 2.113465
XDR 0.815786
XOF 655.946053
XPF 119.331742
YER 280.129715
ZAR 19.799651
ZMK 10572.187233
ZMW 27.059548
ZWL 378.198309
  • AEX

    -7.3900

    939.59

    -0.78%

  • BEL20

    -14.0000

    4986.02

    -0.28%

  • PX1

    -16.9800

    8068.62

    -0.21%

  • ISEQ

    -56.8500

    12863.03

    -0.44%

  • OSEBX

    1.6400

    1642.81

    +0.1%

  • PSI20

    7.1900

    8001.36

    +0.09%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -67.9300

    4286.65

    -1.56%

  • N150

    0.3700

    3695.55

    +0.01%

Il y a 40 ans, le premier spationaute français s'envolait pour les étoiles
Il y a 40 ans, le premier spationaute français s'envolait pour les étoiles / Photo: - - AFP/Archives

Il y a 40 ans, le premier spationaute français s'envolait pour les étoiles

Le 24 juin 1982, Jean-Loup Chrétien décollait de Baïkonour pour rejoindre la station spatiale soviétique Saliout. Il devenait le premier Français à voler dans l'espace, ouvrant la voie, en plein regain de Guerre froide, à une intense coopération scientifique entre Paris et Moscou.

Taille du texte:

Sa mission s'appelait "PVH" ("premier vol habité"): un séjour de huit jours en orbite à bord de Saliout 7, ancêtre de la station Mir.

Hôte de l'équipage permanent, Jean-Loup Chrétien était le premier visiteur étranger à ne pas venir d'un pays communiste, et le premier spationaute Français.

Tout un symbole. Mais lui avait la tête ailleurs le jour du décollage depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. "Vous ne pensez pas à ça. Mon état d'esprit, c'était la fin d'une épreuve de patience, l'aboutissement d'un rêve... et tellement d'excitation", raconte à l'AFP l'ex-astronaute, aujourd'hui âgé de 84 ans.

Il se souvient de ce "moment choc" où s'est élancée la fusée Soyouz, à bord de laquelle il s'était installé avec Alexandre Ivanchenkov et Vladimir Djanibekov. "Après deux ans d'entraînement, deux semaines de quarantaine... Tout est allé si vite !"

"En moins de dix minutes, je me suis retrouvé en orbite, je découvrais les charmes de l'apesanteur. Par le hublot, j'ai vu la Terre... c'était un spectacle inoubliable", confie-t-il, encore ému.

- Rêve d'enfance -

Pilote de chasse, il avait alors 44 ans. Enfant, le terrain d'aviation de Morlaix (Finistère), près duquel il habitait, avait fait naître en lui une "fascination pour la 3e dimension".

Les albums de Tintin "Objectif Lune" et "On a marché sur la Lune" ancrent cette passion pour le ciel. Et quand Youri Gagarine devient le premier humain à voler dans l'espace (1961), l'étudiant à l'Ecole aéronautique de Salon-de-Provence se fixe l'ambition de devenir astronaute.

Mais l'Armée de l'air ne le retient pas dans sa sélection. "A 41 ans, j'étais trop vieux". Il se présente alors en candidat libre, franchit les différentes étapes, et est "agréablement surpris" d'être finalement retenu par le CNES (Centre national d'études spatiales) pour préparer la mission franco-soviétique, avec Patrick Baudry en doublure.

"PVH" marque l'aboutissement d'une volonté française de coopérer avec l'URSS impulsée par De Gaulle, qui en 1966 fut le premier chef d'Etat occidental à se rendre à Baïkonour, dans un contexte de détente, explique Lionel Suchet, directeur-général de l'agence spatiale française.

- Secret soviétique -

Mais quand Jean-Loup Chrétien démarre son entraînement à la Cité des étoiles près de Moscou, les relations Est-Ouest se sont de nouveau tendues avec la guerre d'Afghanistan: "Sitôt arrivés, l'ambassadeur de France nous a dit +tenez-vous prêts à repartir+".

"C'était une période compliquée. Côté URSS, tout était secret. Jean-Loup et Patrick en ont souffert, ils ont été entraînés de manière +étanche+, sans contact avec leur base arrière en France", souligne Lionel Suchet.

Côté français, "les techniciens du CNES avaient affaire à des interprètes russes qui étaient en fait des ingénieurs déguisés et n'avaient pas le droit de donner des informations. A l'inverse, ceux qui avaient le droit de nous parler n'y connaissaient rien... Tout était extrêmement lent, alors qu'on partait d'une feuille blanche sur les vols habités".

- "Défricheur" -

Heureusement, raconte Jean-Loup Chrétien, "sur place on eu affaire à des gens extraordinaires qui ont tout fait pour que ça se passe bien".

Tissant des liens étroits avec les Russes, avec "diplomatie", le spationaute "a joué un rôle de défricheur. On lui doit beaucoup", salue Lionel Suchet.

C'est sur ces bases que Paris et Moscou ont pu construire une coopération spatiale, qui s'est accélérée au début des années 1990. "Avec la chute du mur de Berlin, on a enfin vu les personnes avec qui on travaillait de façon cachée. Ce fut une révélation pour nous comme pour les Russes, qui depuis Gagarine faisaient des choses extraordinaires sans pouvoir les partager", selon le responsable du CNES.

Scientifiques et techniciens des deux pays ont travaillé des années en "symbiose" sur les vols habités. Cette période a connu son apogée au début des années 2000.

En raison de l'invasion russe de l'Ukraine, la célébration du 40e anniversaire du vol de Jean-Loup Chrétien, vendredi au CNES, se fera sans son ancien équipage, regrette l'agence spatiale.

"C'est triste", commente Jean-Loup Chrétien, quotidiennement en contact avec ses anciens collègues et amis russes.

Après "PVH", il n'a cessé de vouloir retrouver les étoiles. Allant jusqu'à convaincre Mikhaïl Gorbatchev en personne de l'intérêt de renvoyer un Français dans l'espace, où il a comptabilisé 43 jours.

Depuis, neuf astronautes Français y ont effectué des missions.

H.El-Hassany--DT