Dubai Telegraph - Arrêt du chantier de l'A69: dans le Tarn, le silence retrouvé

EUR -
AED 4.324256
AFN 78.159711
ALL 96.383177
AMD 449.157005
ANG 2.108143
AOA 1079.738783
ARS 1707.874441
AUD 1.756
AWG 2.119738
AZN 2.000287
BAM 1.953036
BBD 2.371843
BDT 143.906326
BGN 1.955191
BHD 0.444171
BIF 3482.670891
BMD 1.177469
BND 1.51196
BOB 8.155423
BRL 6.501392
BSD 1.177633
BTN 105.803254
BWP 15.480025
BYN 3.437335
BYR 23078.382605
BZD 2.368438
CAD 1.610312
CDF 2590.430646
CHF 0.92851
CLF 0.027159
CLP 1065.420414
CNY 8.275838
CNH 8.252064
COP 4408.206571
CRC 588.167552
CUC 1.177469
CUP 31.202915
CVE 110.10916
CZK 24.255967
DJF 209.259427
DKK 7.469536
DOP 73.815527
DZD 152.411549
EGP 55.986858
ERN 17.662028
ETB 183.219906
FJD 2.671908
FKP 0.873156
GBP 0.872475
GEL 3.161506
GGP 0.873156
GHS 13.101402
GIP 0.873156
GMD 87.711644
GNF 10292.43287
GTQ 9.022231
GYD 246.37026
HKD 9.156248
HNL 31.041067
HRK 7.53285
HTG 154.191769
HUF 388.727076
IDR 19698.047161
ILS 3.7514
IMP 0.873156
INR 105.771583
IQD 1542.716556
IRR 49600.860368
ISK 147.999824
JEP 0.873156
JMD 187.84414
JOD 0.834831
JPY 183.703913
KES 151.834515
KGS 102.969389
KHR 4720.299202
KMF 492.181465
KPW 1059.742501
KRW 1700.794004
KWD 0.361706
KYD 0.981407
KZT 605.25337
LAK 25485.821075
LBP 105455.498466
LKR 364.544052
LRD 208.434113
LSL 19.599161
LTL 3.476759
LVL 0.712239
LYD 6.37298
MAD 10.744293
MDL 19.754956
MGA 5385.355108
MKD 61.564856
MMK 2472.482299
MNT 4186.078216
MOP 9.432809
MRU 46.632999
MUR 54.104315
MVR 18.191636
MWK 2042.001235
MXN 21.12342
MYR 4.762894
MZN 75.252358
NAD 19.599161
NGN 1707.85886
NIO 43.338662
NOK 11.782768
NPR 169.285406
NZD 2.01837
OMR 0.452732
PAB 1.177628
PEN 3.962692
PGK 5.085802
PHP 69.220433
PKR 329.881011
PLN 4.214724
PYG 7980.704715
QAR 4.292425
RON 5.092785
RSD 117.235839
RUB 93.019667
RWF 1715.165202
SAR 4.416325
SBD 9.600362
SCR 17.936872
SDG 708.250091
SEK 10.798899
SGD 1.512052
SHP 0.883406
SLE 28.34756
SLL 24690.93003
SOS 671.846267
SRD 45.138841
STD 24371.220655
STN 24.465374
SVC 10.304416
SYP 13019.126962
SZL 19.583283
THB 36.583811
TJS 10.822337
TMT 4.132914
TND 3.426051
TOP 2.835062
TRY 50.450053
TTD 8.010628
TWD 37.02232
TZS 2912.40591
UAH 49.679687
UGX 4250.98348
USD 1.177469
UYU 46.02486
UZS 14192.912426
VES 339.215528
VND 30990.970926
VUV 142.639174
WST 3.283513
XAF 655.027143
XAG 0.016365
XAU 0.000263
XCD 3.182168
XCG 2.122396
XDR 0.81366
XOF 655.02992
XPF 119.331742
YER 280.767332
ZAR 19.625454
ZMK 10598.631257
ZMW 26.584262
ZWL 379.144377
  • AEX

    -0.8500

    941.37

    -0.09%

  • BEL20

    -17.2000

    5040.37

    -0.34%

  • PX1

    0.0000

    8103.58

    0%

  • ISEQ

    -6.5200

    13037.23

    -0.05%

  • OSEBX

    4.1600

    1666.51

    +0.25%

  • PSI20

    13.8900

    8183.11

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    5.4700

    4214.37

    +0.13%

  • N150

    6.3700

    3753.91

    +0.17%

Arrêt du chantier de l'A69: dans le Tarn, le silence retrouvé
Arrêt du chantier de l'A69: dans le Tarn, le silence retrouvé / Photo: Ed JONES - AFP

Arrêt du chantier de l'A69: dans le Tarn, le silence retrouvé

"Ecoutez ce silence! On n'entend plus aucun engin. On avait perdu l'habitude!" Ravie, Maria Mendes montre, derrière la colline bien verte, l'énorme tas bien noir devant servir à fabriquer le revêtement de l'A69, dont le chantier est à l'arrêt depuis jeudi.

Taille du texte:

Malgré ses explications rassurantes, Atosca, constructeur de l'autoroute Toulouse-Castres, n'a pas réussi à convaincre les habitants inquiets par ce qu'ils appellent des "usines à bitume", ces centrales destinées à fabriquer l'enrobé de la chaussée de la voie rapide. Et certains d'entre eux sont venus grossir les rangs des anti-A69, à l'initiative desquels la justice administrative a arrêté le chantier jeudi.

Depuis 24 heures, plus aucun engin ne s'affaire autour du gros tas de fraisats issus du rabotage de chaussées existantes à Villeneuve-lès-Lavaur, dans le Tarn.

Maria Mendes habite juste à côté. Jeudi, "quand j'ai remarqué ce silence que j'avais presque oublié, je me suis dit qu'il se passait quelque chose. C'est comme ça que j'ai regardé mon téléphone et que j'ai vu que le tribunal nous avait donné raison", raconte-t-elle, souriante.

Une vingtaine de kilomètres plus loin, au bord du chantier dont les engins sont arrêtés et rangés, Marc montre un autre gros tas de fraisats stocké à l'air libre pour alimenter une deuxième "usine à bitume", près des villages tarnais de Puylaurens et Saint-Germain-des-Prés.

-"500.000 tonnes"-

"C'est vraiment suspendu! C'est incroyable", lâche-t-il, entre bonheur et incrédulité, au lendemain de l'annulation de l'autorisation environnementale de l'A69 par le tribunal administratif de Toulouse, à laquelle l'Etat fait appel.

Marc ne veut pas donner son nom de famille. Il milite dans un des collectifs "anti-bitume" nés pour s'opposer à ces deux centrales à enrobés qui devaient être mises en place au printemps pour commencer à fabriquer les 500.000 tonnes de revêtement de l'A69. Selon lui, il y a une douzaine de collectifs aujourd'hui.

Ces collectifs pointent notamment un risque de pollution de l'air, des sols ou de l'eau par des hydrocarbures, comme le benzène, considéré comme cancérigène. Ils dénoncent aussi les nuisances sonores ou l'augmentation de la circulation de poids lourds à proximité des villages.

Face aux critiques, Atosca souligne qu'il s'agit de "centrales à enrobés" et pas d'"usines à bitume". Le bitume n'y est pas fabriqué mais amené depuis des raffineries du secteur, puis mélangé à des gravillons chauffés et à des fraisats issus du rabotage de chaussées existantes rénovées. Le bitume ne représente que 3-4% du total de ce mélange, souligne le constructeur.

Ces centrales doivent être près du chantier pour des raisons environnementales, afin de limiter les déplacements de camions sur les routes, note encore Atosca.

- Protéger la population -

Mais, assure-t-il, des précautions sont prises pour protéger les populations: le bitume et le carburant sont stockés dans des cuves posées sur des enceintes étanches afin de limiter le risque de fuite et les eaux de ruissellement de la plateforme sont collectées, décantées et contrôlées avant rejet dans le milieu naturel, parmi d'autres mesures.

L'enrobé qu'on met "sur toutes les routes en France, sur toutes les cours d'école, sur tous les parkings" est ainsi élaboré, poursuit Atosca, rappelant qu’il y a 500 centrales à enrobés en France qui "fonctionnent correctement et dont on n'entend pas parler".

Des arguments qui ne convainquent pas les membres des collectifs, dénonçant aussi les effets sur le paysage et le manque d'information.

"Personne n'a été consulté. On nous a sorti ces usines du chapeau. J'ai quitté la ville pour être au vert. Pas pour avoir ça", explique Bérengère Cros, affectée notamment par la centrale de Puylaurens.

"Ces usines participent à défigurer le territoire, alors que le Tarn gardait une certaine authenticité", regrette à son tour Jean-Louis, qui préfère aussi taire son nom.

Dans la campagne, "ils construisent des entrepôts partout", résume Leslie, c'est "monstrueux".

B.Gopalan--DT