Dubai Telegraph - Cri d'alarme des astronomes face à une pollution spatiale croissante

EUR -
AED 4.305996
AFN 77.378996
ALL 96.429976
AMD 447.272622
ANG 2.099071
AOA 1075.092311
ARS 1700.317745
AUD 1.772847
AWG 2.110323
AZN 1.984833
BAM 1.957456
BBD 2.362749
BDT 143.46441
BGN 1.956785
BHD 0.442021
BIF 3476.171008
BMD 1.172402
BND 1.514581
BOB 8.106168
BRL 6.475059
BSD 1.173117
BTN 105.841784
BWP 15.502576
BYN 3.441885
BYR 22979.073104
BZD 2.359386
CAD 1.615224
CDF 2654.31743
CHF 0.931262
CLF 0.02723
CLP 1068.221694
CNY 8.255173
CNH 8.246592
COP 4529.82013
CRC 584.506875
CUC 1.172402
CUP 31.068645
CVE 110.734017
CZK 24.354476
DJF 208.358669
DKK 7.471446
DOP 73.333545
DZD 152.065704
EGP 55.710651
ERN 17.586025
ETB 181.930301
FJD 2.686852
FKP 0.875634
GBP 0.876088
GEL 3.153955
GGP 0.875634
GHS 13.511983
GIP 0.875634
GMD 86.165707
GNF 10182.30863
GTQ 8.984791
GYD 245.437026
HKD 9.122165
HNL 30.69323
HRK 7.533966
HTG 153.643237
HUF 387.71447
IDR 19575.708241
ILS 3.762008
IMP 0.875634
INR 105.818396
IQD 1535.846213
IRR 49387.421137
ISK 147.613305
JEP 0.875634
JMD 187.702773
JOD 0.831252
JPY 182.488988
KES 151.121331
KGS 102.526223
KHR 4701.330347
KMF 493.580931
KPW 1055.154485
KRW 1731.157173
KWD 0.359807
KYD 0.977527
KZT 605.251959
LAK 25389.530667
LBP 104988.571378
LKR 362.957011
LRD 207.995533
LSL 19.620151
LTL 3.461797
LVL 0.709174
LYD 6.354385
MAD 10.75675
MDL 19.783734
MGA 5308.634704
MKD 61.571894
MMK 2462.110428
MNT 4159.215563
MOP 9.402514
MRU 46.615036
MUR 53.977413
MVR 18.125323
MWK 2037.634391
MXN 21.099092
MYR 4.79336
MZN 74.928369
NAD 19.625962
NGN 1709.220848
NIO 43.026402
NOK 11.904227
NPR 169.343241
NZD 2.030395
OMR 0.45069
PAB 1.173137
PEN 3.946341
PGK 4.981827
PHP 68.691212
PKR 328.565595
PLN 4.203084
PYG 7831.791611
QAR 4.268945
RON 5.091041
RSD 117.432755
RUB 93.706335
RWF 1702.327252
SAR 4.397469
SBD 9.543487
SCR 17.349959
SDG 705.205169
SEK 10.878874
SGD 1.512621
SHP 0.879605
SLE 28.253955
SLL 24584.681513
SOS 670.026432
SRD 45.346176
STD 24266.347892
STN 24.854916
SVC 10.264902
SYP 12964.84622
SZL 19.62574
THB 36.825376
TJS 10.83368
TMT 4.11513
TND 3.405238
TOP 2.822862
TRY 50.186178
TTD 7.959937
TWD 36.964771
TZS 2919.280551
UAH 49.548468
UGX 4190.634054
USD 1.172402
UYU 45.969864
UZS 14098.130434
VES 327.350262
VND 30863.474462
VUV 142.297798
WST 3.264804
XAF 656.512318
XAG 0.017875
XAU 0.000271
XCD 3.168474
XCG 2.114188
XDR 0.814748
XOF 654.200333
XPF 119.331742
YER 279.559334
ZAR 19.618272
ZMK 10553.017918
ZMW 26.688599
ZWL 377.512866
  • AEX

    10.5000

    940.05

    +1.13%

  • BEL20

    9.0800

    5054.96

    +0.18%

  • PX1

    64.6900

    8150.64

    +0.8%

  • ISEQ

    87.0300

    13076.59

    +0.67%

  • OSEBX

    0.1600

    1649.68

    +0.01%

  • PSI20

    57.3000

    8128

    +0.71%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -55.0900

    4118.34

    -1.32%

  • N150

    35.4200

    3724.73

    +0.96%

Cri d'alarme des astronomes face à une pollution spatiale croissante
Cri d'alarme des astronomes face à une pollution spatiale croissante / Photo: MARTIN BERNETTI - AFP/Archives

Cri d'alarme des astronomes face à une pollution spatiale croissante

L'horizon des astronomes se bouche: la pollution spatiale engendrée par la prolifération des satellites en orbite perturbe les observations des télescopes, au point de menacer l'avenir de la profession, alertent des études dont les auteurs appellent à un sursaut.

Taille du texte:

Depuis l'avènement des méga-constellations - plusieurs milliers de satellites envoyés par grappes - en 2019, initié par l'Américain Space X, le nombre de satellites a plus que doublé et les projets se multiplient pour apporter du haut débit depuis l'espace.

Cette colonisation de l'orbite basse (jusqu'à 2.000 kilomètres d'altitude) congestionne la circulation, multipliant le risque de collisions. Par réaction en chaîne ces collisions génèrent davantage de débris, eux-mêmes réduits en fragments toujours plus petits, grossissant le nuage de déchets gravitant au-dessus de nos têtes.

Les conséquences sont "dramatiques" pour l'astronomie professionnelle, confrontée à une transformation du ciel nocturne "sans précédent", selon une étude parue lundi dans Nature Astronomy.

Pour la première fois, des astronomes ont tenté de mesurer la baisse d'efficacité des observations due à cette pollution, et d'en évaluer le coût.

En reflétant la lumière du soleil, les satellites augmentent les effets de la pollution lumineuse venue du sol. Certaines sociétés dont Space X ont d'ailleurs tenté de réduire la brillance de leurs engins pour atténuer ces nuisances.

Mais les effets des petits débris sont plus problématiques encore. En-deçà d'une certaine taille, les télescopes terrestres ne peuvent les détecter individuellement.

- Signaux brouillés -

En revanche leurs images sont polluées par la multitude de traînées lumineuses qu'ils produisent, tandis que "la lumière reflétée par les débris continue d'accroître la brillance du ciel", explique à l'AFP John Barentine, co-auteur de l'étude.

Les plus gros projets scientifiques sont affectés, comme l'Observatoire Vera-C.-Rubin (VRO), un télescope géant en construction au Chili: les modélisations prédisent une augmentation de 7,5% de la brillance du ciel à son zénith durant la prochaine décennie.

Ce qui ajoutera "près d'un an par rapport à la durée nominale du programme, soit un surcoût estimé à 21,8 millions de dollars", développe John Barentine. C'est largement plus que "le temps et l'argent qu'on perd déjà avec d'autres aléas comme la météo", regrette ce chercheur à l'Université américaine d'Utah.

L'impact pourrait être pire encore car les mesures actuelles de la pollution lumineuse sous-estiment le phénomène, pointe une autre étude de Nature Astronomy.

Autre coût: la perte d'opportunités de détecter des phénomènes astrophysiques rares et inconnus. Certains comme les passages de météorites sont si furtifs qu'il faut un ciel totalement pur pour les observer.

Or même depuis un lieu exempt de pollution lumineuse comme celui du VRO, une hausse de 7,5% de la luminosité du ciel réduira d'autant le nombre d'étoiles observables, calcule John Barentine.

- Un patrimoine en danger -

La pollution lumineuse au sol ne cessant de croître, les sites propices à la construction de télescopes se réduisent comme peau de chagrin, déplorent en outre plusieurs chercheurs dans des articles joints aux études.

Mais le phénomène dépasse la science et touche à la "relation ancestrale" de l'humanité à la voûte céleste, qui devrait être considérée comme "patrimoine immatériel" de l'humanité, plaide l'astrophysicienne Aparna Venkatesan, de l'Université de San Francisco.

"La perte de l'obscurité, qui affecte même le sommet du K2, les rives du lac Titicaca ou l'île de Pâques, représente une menace tant pour l'environnement que notre héritage culturel", s'alarment les astronomes qui lancent un "appel" à la communauté scientifique.

"On veut se dégager de la pollution lumineuse et finalement ce qu'on voit, ce sont des milliers de satellites", constate Eric Lagadec, astrophysicien à l'Observatoire de la Côte d'Azur-UCA, qui n'a pas pris part aux études.

Pour cesser cette "folie", leurs auteurs appellent à limiter considérablement, voire interdire les méga-constellations, soulignant que toutes les autres mesures "d'atténuation" seront inefficaces.

Mais il est "naïf de penser que le marché des lanceurs va se réguler sans contraintes", au vu des intérêts économiques en jeu, concluent-ils.

T.Prasad--DT