Dubai Telegraph - Face à la trêve au Yémen, la population "fatiguée" entre espoir et désillusion

EUR -
AED 3.815793
AFN 76.358734
ALL 99.523854
AMD 411.973954
ANG 1.872666
AOA 947.449075
ARS 1097.446155
AUD 1.653711
AWG 1.869965
AZN 1.764672
BAM 1.958664
BBD 2.097968
BDT 126.244626
BGN 1.954846
BHD 0.391523
BIF 3039.731556
BMD 1.038869
BND 1.406156
BOB 7.179603
BRL 5.987725
BSD 1.03902
BTN 90.239405
BWP 14.382241
BYN 3.400373
BYR 20361.838175
BZD 2.087183
CAD 1.483999
CDF 2981.554782
CHF 0.948981
CLF 0.025894
CLP 993.677075
CNY 7.593147
CNH 7.595843
COP 4330.00722
CRC 525.869057
CUC 1.038869
CUP 27.530036
CVE 110.899449
CZK 25.054449
DJF 184.627565
DKK 7.458998
DOP 64.722143
DZD 140.57042
EGP 52.589852
ERN 15.583039
ETB 131.15764
FJD 2.403737
FKP 0.855599
GBP 0.834861
GEL 2.929556
GGP 0.855599
GHS 16.05055
GIP 0.855599
GMD 74.280784
GNF 8992.45274
GTQ 8.021731
GYD 217.60929
HKD 8.09234
HNL 26.677969
HRK 7.666386
HTG 136.089023
HUF 402.165519
IDR 17016.679047
ILS 3.720352
IMP 0.855599
INR 90.381528
IQD 1360.918776
IRR 43723.411626
ISK 146.604917
JEP 0.855599
JMD 163.60927
JOD 0.737077
JPY 160.414894
KES 134.014368
KGS 90.849132
KHR 4165.865689
KMF 492.995616
KPW 934.982481
KRW 1509.066698
KWD 0.320948
KYD 0.865879
KZT 524.05397
LAK 22569.435631
LBP 93082.688783
LKR 308.711475
LRD 205.124338
LSL 19.250189
LTL 3.067511
LVL 0.628402
LYD 5.100913
MAD 10.370515
MDL 19.570904
MGA 4893.074438
MKD 61.451314
MMK 3374.206945
MNT 3530.077975
MOP 8.33571
MRU 41.720589
MUR 48.616106
MVR 16.000344
MWK 1804.51634
MXN 21.333051
MYR 4.645813
MZN 66.385957
NAD 19.249942
NGN 1564.68277
NIO 38.178607
NOK 11.701424
NPR 144.384239
NZD 1.840384
OMR 0.399983
PAB 1.039035
PEN 3.857838
PGK 4.164836
PHP 60.515698
PKR 289.844407
PLN 4.163948
PYG 8175.95693
QAR 3.782005
RON 4.977738
RSD 117.099265
RUB 97.653405
RWF 1455.455882
SAR 3.896328
SBD 8.775292
SCR 14.928996
SDG 624.360443
SEK 11.301469
SGD 1.405662
SHP 0.855599
SLE 23.687412
SLL 21784.569592
SOS 593.725927
SRD 36.573366
STD 21502.496931
SVC 9.091296
SYP 13507.378554
SZL 19.25005
THB 35.354282
TJS 11.351756
TMT 3.636043
TND 3.309316
TOP 2.433135
TRY 37.504638
TTD 7.049411
TWD 34.112292
TZS 2690.671414
UAH 43.466968
UGX 3822.590348
USD 1.038869
UYU 45.025848
UZS 13505.300538
VES 63.650812
VND 26558.693518
VUV 123.336649
WST 2.909693
XAF 656.917709
XAG 0.032253
XAU 0.000358
XCD 2.807596
XDR 0.795563
XOF 660.203985
XPF 119.331742
YER 257.639653
ZAR 19.246763
ZMK 9351.063501
ZMW 29.06793
ZWL 334.515489
  • AEX

    3.6600

    942.61

    +0.39%

  • BEL20

    42.5100

    4380.63

    +0.98%

  • PX1

    13.6500

    8042.19

    +0.17%

  • ISEQ

    77.9000

    10328.1

    +0.76%

  • OSEBX

    -23.7800

    1481.21

    -1.58%

  • PSI20

    -34.7800

    6528.05

    -0.53%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    21.3400

    3113.89

    +0.69%

  • N150

    -4.8400

    3450.3

    -0.14%

Face à la trêve au Yémen, la population "fatiguée" entre espoir et désillusion
Face à la trêve au Yémen, la population "fatiguée" entre espoir et désillusion

Face à la trêve au Yémen, la population "fatiguée" entre espoir et désillusion

A Hodeida, une ville portuaire stratégique du Yémen, les habitants espèrent que la trêve récente permettra un répit dans ce pays en guerre depuis plus de sept ans. Mais beaucoup restent prudents, éprouvés par l'un des pires drames humanitaires au monde.

Taille du texte:

"Si elle échoue, alors ce sera fini de notre dernier espoir", résume auprès de l'AFP Maha Hamid, une enseignante de 44 ans qui n'a pas reçu de salaire régulier "depuis cinq ans" dans cette ville de l'ouest du Yémen.

"La situation humanitaire est effrayante et catastrophique. Et les deux camps le savent", dit-elle.

Depuis que les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014, les soldats du gouvernement leur livrent une guerre sans fin, et meurtrière. Dès 2015, la guerre a connu un tournant avec l'intervention d'une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite et comprenant les Emirats arabes unis, pour appuyer les forces loyalistes.

Le conflit a provoqué l'une des pires tragédies humanitaires au monde, tuant des centaines de milliers de personnes et forçant des millions d'autres à quitter leurs maisons.

Isolés du reste du monde, les Yéménites sont confrontés à une faim aiguë, parfois proche de la famine, et dépendent à 80% de l'aide internationale.

- "Frustrant" -

Samedi, premier jour du mois de jeûne musulman du ramadan, l'entrée en vigueur d'une trêve nationale de deux mois, négociée par l'ONU, a fait naître une lueur d'espoir dans le pays, le plus pauvre de la péninsule arabique.

Mais dès mardi, le gouvernement et les Houthis se sont mutuellement accusés d'avoir repris les hostilités. Le précédent cessez-le-feu, datant de 2016, avait été violé immédiatement après son entrée en vigueur. Depuis 2018, un accord pour faire cesser les hostilités à Hodeida est régulièrement ignoré par les combattants.

Dans ce port situé au bord de la mer Rouge et aux mains des rebelles, Safaa Mohammed aussi ne se fait guère d'illusions.

Les belligérants "ne vivent pas les difficultés que nous traversons, voilà pourquoi la trêve est fragile. Je ne fais confiance à aucun (d'entre eux), mais nous sommes fatigués", confie à l'AFP cette étudiante en décoration d'intérieur.

Elle veut pourtant y croire. "Même les plus pessimistes souhaitent que la trêve fonctionne et leur donne tort", explique-t-elle. Le retour des violences est "extrêmement frustrant".

Sur Twitter, le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed ben Moubarak, a accusé les Houthis de "violations" du cessez-le-feu, évoquant "des mobilisations de troupes et de véhicules, des tirs d'artillerie et des attaques de drones".

De leur côté, les médias affiliés aux rebelles ont rapporté des "violations" de la trêve de la part des troupes progouvernementales dimanche et lundi.

- "Optimiste" -

Outre la suspension des combats, la trêve prévoit la reprise de deux vols commerciaux hebdomadaires à destination et en provenance de Sanaa, ainsi que l'entrée de 18 navires transportant du carburant au port de Hodeida, deux zones contrôlées par les rebelles.

La coalition saoudienne, qui contrôle tout l'espace aérien et maritime du Yémen, est régulièrement accusée par les Houthis de maintenir un "blocus" sur ce pays.

A Sanaa, Moujahed Salah non plus n'a pas beaucoup d'espoir. "Cette trêve, va échouer comme celles qui l'ont précédées. Et le plus grand perdant sera le Yéménite ordinaire", déplore cet homme de 43 ans, salarié dans une entreprise privée.

Même si les armes venaient à se taire, même si le pays s'ouvrait enfin au monde extérieur, M. Salah regrette que la grave crise économique, préoccupation majeure de la population, n'ait pas été abordée lors des négociations pour la trêve.

"Alors que les prix augmentent chaque jour", soupire-t-il.

Jeune étudiant, Amjad Yahya se dit lui "optimiste", notamment avec la réouverture de l'aéroport de Sanaa et des ports de Hodeida. "C'est important pour l'économie du pays et la baisse des prix des denrées alimentaires", assure-t-il à l'AFP.

La trêve intervient au moment où l'inflation explose, sur fond d'étiolement des financements de l'aide internationale. Le Yémen voit sa sécurité alimentaire menacée par une autre guerre, celle en Ukraine, pays lui fournissant près d'un tiers de son approvisionnement en blé.

B.Gopalan--DT