Dubai Telegraph - Mohamed Lakhdar Hamina, l'Algérien qui soufflait sur les braises

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Mohamed Lakhdar Hamina, l'Algérien qui soufflait sur les braises
Mohamed Lakhdar Hamina, l'Algérien qui soufflait sur les braises / Photo: Raph GATTI - AFP/Archives

Mohamed Lakhdar Hamina, l'Algérien qui soufflait sur les braises

Chroniqueur de son jeune pays à travers des films parfois dérangeants inspirés de son parcours personnel, l'Algérien Mohamed Lakhdar Hamina, décédé vendredi à 95 ans, reste à ce jour le seul cinéaste arabe et africain lauréat d'une Palme d'or au festival de Cannes.

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Son film "Chronique des années de braise" a décroché la Palme d'or en 1975, propulsant définitivement cet autodidacte en réalisateur d'envergure mondiale. Ironie du sort, une version restaurée a été présentée vendredi sur la Croisette, 50 ans après obtenu cette récompense.

La lutte pour l'indépendance de l'Algérie est au coeur de cette grande fresque historique qui raconte en six tableaux, de 1939 à 1954, la naissance d'une nation avec le cheminement du peuple algérien jusqu'à l'embrasement contre la colonisation française.

- Enfant de l'Aurès -

"Le Tiers-monde a trouvé son cinéaste", titre alors en Une Jeune Afrique même si le réalisateur, scénariste et acteur de certains de ses films, ne fera plus que trois longs-métrages après cette consécration. Il s'abstient notamment de tourner pendant la décennie noire, la meurtrière guerre civile algérienne des années 1990.

"Je n'ai pas la prétention d'écrire l'histoire du peuple algérien. Je raconte une histoire. Mais chacun de mes films est une page dans le dossier de la société algérienne, arabe, tiers-mondiste et même mondiale", revendiquait-il en 1984 dans Jeune Afrique.

Né le 26 février 1934 à M'sila dans l'Aurès (nord-est), Mohamed Lakhdar Hamina est le fils de modestes paysans des hauts plateaux.

Après une école d'agriculture, il poursuit en 1952 ses études en France, à Antibes (sud), où il rencontre sa future épouse, Française, avec qui il aura quatre fils.

Pendant la guerre d'Algérie, son père est enlevé, torturé et tué par l'armée française. Appelé sous les drapeaux en 1958, il rejoint à Tunis la résistance algérienne. On lui demande son métier. Cinéaste, répond-il crânement, alors qu'il n'a encore jamais tenu de caméra.

Il apprend sur le tas, fait un stage aux actualités tunisiennes, tourne ses premiers courts-métrages et se spécialise dans la prise de vue dans une école de cinéma de Prague.

A l'indépendance, il devient directeur des actualités algériennes, jusqu'en 1974. Il prendra aussi la direction, entre 1981 et 1984, de l'Office national pour le commerce et l'industrie cinématographique algérienne.

Abandonnant les documentaires pour la fiction, il marque les esprits dès son premier long-métrage, "Le Vent des Aurès" (1967). Inspiré de l'histoire de sa grand-mère, le film, déjà récompensé à Cannes avec le Prix de la première oeuvre, montre le combat d'une mère pour retrouver son fils prisonnier des Français.

- Guerre d'Algérie omniprésente -

Une guerre d'Algérie omniprésente dans son oeuvre, sans ménager personne. On la retrouve dans "Hassen Terro" (1968), pastiche à succès avec son antihéros Rouiched, l'équivalent algérien de Fernandel, dans "Décembre" (1973), où il évoque à travers son père la torture par l'armée française, et bien sûr dans "Chronique". "Je puise dans ma mémoire pour trouver le ton juste", disait-il.

Connu pour ses coups de gueule sur et en dehors des plateaux, il aborde également le sort cruel des femmes dans les pays musulmans avec "Vent de sable" (1982), sélectionné à Cannes et aux Oscars et dédié à sa mère et ses 16 maternités. "Je l'ai toujours connue enceinte et cloîtrée".

Et il raconte aussi sa passion d'enfant pour son institutrice française, interprétée par Véronique Jannot, dans "La Dernière image" (1986).

Toujours des productions à très gros budget, qui font grincer des dents. Certains l'accusent d'être favorisé par sa proximité avec le pouvoir algérien. Même si, avec son franc-parler, il ne mâche pas ses mots et n'est pas toujours en odeur de sainteté avec le régime.

Comme quand il dénonce le "vide culturel" de son pays. "A travers toute l'Algérie, je n'ai jamais vu autant de gens se défoncer à la bière (...) On leur a donné à choisir entre le bar et la mosquée et les deux excès ne sont pas bons", s'indignait en 1985 ce musulman non pratiquant.

Qui balayait aussi les critiques sur son goût pour "le spectaculaire" et "les superproductions". "Je n'aime pas les films des moralistes, des thuriféraires, de tous ceux qui prétendent transmettre un message et ne communiquent que l'ennui".

A.Padmanabhan--DT